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Dieu Indien Krishna et son amie Radha
© Vichal Kumar / Pixabay 

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Les contes indiens ou la sagesse millénaire

En Inde, où vivent 1,3 milliard d’habitants, d’innombrables légendes, parcourant les provinces, se transmettent de génération en génération. Le spectacle Namasté, proposé par la Compagnie L’Atelier de l’orage, vous invite à en découvrir un florilège, le 27 novembre à Saint-Fargeau-Ponthierry.

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Les contes

Récits de légendes ou d’aventures imaginaires, les contes puisent leurs racines dans l’histoire d’un pays ou d’une culture. Destinés aux enfants, ils ont d’abord vocation à les distraire et les amuser. Ils ont également la finalité d’instruire ceux qui les écoutent, en leur transmettant des valeurs culturelles et morales. Mettant en scène des animaux malins doués de parole, des héros flamboyants et intrépides, ainsi que des situations tragiques ou cocasses, les contes sont empreints d’une dimension symbolique ou philosophique touchant à l’universel. 

Des récits expressifs qui voyagent  

En Inde, ils racontent souvent des histoires où la sagesse, le bon sens, la modestie ou l’altruisme sont incarnés par des dieux, des hommes et des animaux. Le plus ancien connu à ce jour est le Pañchatantra, qui remonte au troisième siècle avant notre ère. Ce “Livre d’instruction en cinq parties”, signification de Pañchatantra, comprend 5 grands chapitres :

  1. La Perte des amis (22 histoires),
  2. L’Acquisition des amis (7 histoires),
  3. La Guerre du corbeau et du hibou (17 histoires),
  4. La Perte du bien acquis (12 histoires)
  5. Conduite inconsidérée (15 histoires).

Destiné aux princes, il avait vocation à leur apprendre à mieux gouverner. Très populaire, ce recueil de contes a touché tous les pays d’Asie, jusqu’à la Chine. Traduit en persan, en arabe, en syriaque, en grec et en hébreu, il a connu un immense succès. Adapté en castillan, en latin et en français, subissant au passage moultes adaptations, il a même inspiré des dramaturges aussi célèbres que Grimm ou La Fontaine.

La Fontaine, fabuliste indien ?

Au XVIIe siècle en Europe, la paternité du Pañchatantra est attribuée à un certain Pilpay, dont l’existence reste un mystère. La Fontaine reconnaîtra, quant à lui, s’être inspiré de certains contes indiens pour écrire le 3e et dernier recueil de ses fables.

Il ne m'a pas semblé nécessaire ici de présenter mes raisons ni de mentionner les sources à partir desquelles j'ai tracé mes derniers thèmes. Je dirai, comme dans un élan de gratitude, que j'en dois la plus grande partie à Pilpay, sage indien. Son livre a été traduit en toutes les langues.

La Fontaine le cite expressément dans la fable Le Corbeau, La Gazelle, La Tortue et Le Rat (Livre XII, 1685), tandis que des histoires et des personnages du Pañchatantra apparaissent dans plusieurs autres. 

C’est cette magie intemporelle des contes indiens que la Compagnie L’Atelier de l’orage vous propose de découvrir dans Namasté, le 27 novembre à 16 heures à Saint-Fargeau-Ponthierry. 

Par Virginie Champion (agence TOUTécrit)